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Le Blog du projet culturel des 6C du college Victor Hugo à Cachan!
12 novembre 2012

Le code d'Hammourabi

Le monolithe

Le monument est haut de 2 mètres 25 et fait 70 cm de largeur à la base. Il est épais d'environ 47 cm à la base. Le bas-relief sculpté occupe plus du quart supérieur de la face.

La stèle respecte l'aspect originel de l'immense bloc de pierre en basalte noir. Soigneusement poli, il présente des irrégularités dont durent tenir compte les graveurs. Découvert brisé en trois fragments, le monument a été reconstitué, sans lacune importante. Le tracé de ces cassures est visible sur la stèle. Des traces inscrites très basses indiquent que les inscriptions descendaient plus bas aussi bien sur le devant de la stèle que dans son dos.

 

hammourabi1

 

Que représente-t-il ?

Il s’agit ici de la seule représentation attestée du roi babylonien Hammourabi. Les personnages se détachent en fort relief sur un fond aplani avec soin. La stèle figure un entretien, une  rencontre entre le dieu et le roi. Cet entretien légitime la souveraineté de Hammurabi et donc les paroles et décisions de justice écrites en dessous.

Le dieu Shamash,  tient dans la main droite le sceptre et l'anneau, insignes associés au pouvoir royal qu'il montre et transmet à Hammurabi. Deux faisceaux de rayons jaillissent derrière ses épaules, car il est un dieu de lumière. Ses rayons dévoilent les ombres qu'ils effacent, d'où son association avec la justice. Ses pieds reposent sur un piédestal à écailles, représentation conventionnelle de la montagne d'où il surgit chaque jour.

Devant Shamash, le roi est debout, la main droite levée en signe de respect et d'écoute. Sa taille est conventionnellement inférieure à celle de la divinité. Le vêtement laisse libres l'épaule et le bras droit. Long jusqu'aux pieds, à plis verticaux, il est ouvert devant. C'est le costume classique des souverains de son temps. Comme le dieu, le roi porte une barbe et pour parure un bracelet au poignet et un torque rigide associé à un rang de perles rondes autour du cou.

 

 

Hammourabi 2

 

Le texte

Le texte, écrit en langue akkadienne, occupe la majeure partie de la stèle de Hammurabi. Il est une source exceptionnelle pour notre connaissance de la société, de la religion, de l'agriculture, de l'économie et de l'histoire événementielle de cette époque.

Le texte débute sous le trône du dieu par un prologue. Le prologue et l'épilogue sont écrits dans une langue lyrique, avec la volonté probable de sublimer le caractère monumental et la portée officielle de la stèle. Les décisions de justice reflètent la langue courante.

L'écriture y est simplifiée, syllabique, utilisant un nombre restreint de signes. Le roi voulait qu'elles soient comprises par tous. Tous les articles sont construits sur le même schèma grammatical : une phrase au conditionnel énonce un problème de droit ou d'ordre social ; elle est suivie d'une réponse au futur, sous forme de sanction pour le fauteur de trouble ou de règlement d'une situation sociale particulière. Les articles se présentent comme des textes de présages : " Si un individu a fait telle action ... il lui arrivera telle chose "

Une part importante du Code de Hammurabi est consacrée à la gestion du domaine agricole. Celui-ci est totalement dépendant de l'irrigation et l'une des préoccupations majeures du roi était le creusement et l'entretien des canaux, dont les plus importants servaient aussi à transporter les marchandises.

Les articles de lois de Hammurabi nous informent sur l'organisation de la société babylonienne, répartie en trois classes principales : les awîlu ou notables ; les muškênu, gens du peuple, citoyens de rang inférieur ; et les wardu et amtu, esclaves homme et  femme. En général, bien traités, ce sont des esclaves pour dettes ou de guerre.

 Hammourabi 3

Hammurabi se sépare de la mentalité des codes antérieurs sumériens, pour exprimer une conception différente de la réparation des torts, qui s'exprime notamment par la loi du talion. Elle consiste à infliger au coupable le dommage subi par sa victime et aura une grande fortune dans les lois bibliques : c'est le célèbre "œil pour œil, dent pour dent". Cette loi ne s'applique, chez Hammurabi, qu'à la classe sociale supérieure.

 

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